Entre passion et tumultes : pourquoi revenir au naturel ?

Coucou ! 

Je profite du fait que j'ai retrouvé des vieilles photos de moi plus jeune, 

pour vous faire part également de mes voyages capillaires.

Mes cheveux ont été défrisés premièrement vers l'âge de 11 ans à peu près. 

Dans la cour de récré, les mioches entre eux, vous savez ce que c'est. 

J'ai eu droit à "Bamboola" ou " Tronche de cake ",  et autres horreurs du même cru ...

Non, sincèrement, j'aurais aimé dans une vie antérieure avoir le pouvoir de limer quelqu'un au sol  avec cette masse capillaire façon Jackson Five à l'époque. 
Et de l'attacher aux arbres, par la suite. 

Du coup, dans l'optique de les discipliner, aie aie aie, première erreur 

: les défriser jeune pour rentrer dans le moule. 

En colo, j'étais si heureuse de pouvoir approcher les chevaux, que j'en hérite du surnom " Poney " lors des booms. 

À la différence de l'Homme, les animaux ne sont pas cruels.

Seules les pubs des marques de luxe ou  L'OREAL trouvaient grâaace chez les danseuses,entre deux arabesques sur scène.

Ancienne danseuse de Conservatoire, j'ai du m'adapter au décor

: soit me carboniser les cheveux à Barbes ou Château d'eau ou bien demander à maman de faire des tresses ou des rajouts à la Moooode.

Le plaisir de frimer devant les copines avec mes tissages a été stoppé en plein ciel, 

lorsque j'ai testé à 18 ans les joies du tissage " Barbès chérie , c'est doux et pas cher." 
Bah voyons, ....

Rien à faire, les pustules suite aux allergies se sont mis à surgir. 

Mon sang ne faisait qu'un tour. 

Ce n'est pas pour rien que j'ai hérité du surnom de Morticia ADDAMS.

Les foulards ou autres bandanas de rappeuses, j'ai connu ça aussi !

Puis, je rencontre Roro. 

Son magasin, c'était comme le Saint Graal de la Beauté. 

J'aurais pu mourir étouffée à force d'y rester des heures durant, mais bon. 

Je crois, que c'est ce qui explique les crises de larmes quand j'en sortais. 

Avec le recul, c'était en partie à cause de la saison des fraises. 

Chez nous les femmes, ça désigne le cycle menstruel,  chers lecteurs mâles.
Vous savez la fameuse crise mensuelle qui tombe subitement, sans crier gare. 

Message à Roro :

Si tu passes sur mon blog Roro, 

" Merci pour tout, mais ne te ne te gènes pas pour venir me limer les fesses ! "

Mes hommages à Morticia ADDAMS:

Ah Morticia ADDAMS, je ne t'en veux pas toi non plus.
Tu est belle à ta façon toi aussi, alors Tchin ! 

Syncope terminée

À force de les brûler avec les 
- défrisages mal faits, mal entretenus
- les lisseurs HOUBA HOUBA vus à la Télé, 
- les tissages  tresses ultra serrées BON MARCHÉ,
...  je perds des cheveux et toute dignité. 

Ô rage Ô désespoir 

Nouveaux chocs culturels. 

Un producteur X me contacte sur les réseaux sociaux.

Deuxième jour de stage en régie publicitaire, en cavale avec mon attaché - caisse, 

le sol verglacé ...Tiens, j'aurais du lui balancer ma chaussure au démarcheur au M°Château d'eau. 

Tels des hyènes ou des vampires, ils s’agrippent à toi. 

L'odeur pestilentielle des solvants pour ongles, des "saaaalons mode " où des femmes  

- non contentes de ne pas être là - se font épiler avec des lames de rasoirs non désinfectées, 

ou encore les A/R incessants  " Rues goudronnées - Salon ".                                                                                                         Les gamins agrippés à leurs Momaaaans les samedis ... Bon, arrêtons les bêtises ma fille. 

" - Momaaaaan, je veux un carambar !  " ,
 " Momaaaaan, elle m'a giflé "... alors que Madame se fait coiffer. 
Le tout, dans une ambiance TRACE TV. 
Quelle gymnastique ! 

Les ongles de Gaïl Devers ? 
Non merci !

La mer rouge m'offre deux ouvertures

Si bien qu'il y a deux ans, une coiffeuse m'a récupérée en larmes et à tout coupé. 

Les coups de ciseaux et passages nombreux de ma tondeuse, 

m'ont reconnectée à la vie et au plaisir d'apprécier mes cheveux naturels. 

Autant, je les avais toujours aimés mais je ne savais pas vers qui me tourner. 

Ou même comment en prendre soin seule. 

On a toutes un peu de Catherine CHANCELOR en nous ! 

Bon, c'est vrai que les coups de froid ont été nombreux. 
Quel plaisir de se sentir soi : EN - FIN ! 

Une révélation.

Des cheveux épais naturellement noirs, je passe à un blond acajou. 

Merci mon Dieu pour avoir mis sur ma route Ndione du salon HAIRSHINE à Saint - Denis. 

Février 2011

Pour la première fois, je n'ai plus eu honte de mes cheveux crépus.

Été indien 2011

La transition a été difficile. 

Au moment de régler l'ardoise, ce fut dur en tant qu' étudiante,  sur le moment.
Il m'arrivait même de pleurer, de regretter. 
Il y a eu aussi la phase de doute, d'angoisse aussi, par rapport au regard des autres.  
" - Vais - je paraître comme intérieurement : RAVISSANTE ? "
"  - Si je ne suis plus actuellement Morticia ADDAMS, à qui vais - je faire penser aujourd'hui ? "
etc. .
Un sentiment de honte à l'égard du voyage capillaire infligé à mes cheveux, 
était également présent.  
Paradoxalement, je me suis sentie plus combative, davantage embellie.

Catégoriquement NON au terme de "Blackgeoisie".
Donc avant, nous étions des faces de crocs - magnons qui n'arrivaient pas à s'habiller 
ou ne pouvaient pas s'instruire ? 
Et puis, des stars sont arrivées et puis BOIING ?
Bref ... Polémique close.

Les nombreuses vidéos visibles sur Youtube et les blogs fais par des personnes lambda,
ne font nullement partie de stratégies marketing orchestrées par des marques !

L'art d’être soi - même, s'accepter en tant que femme noire , cela ne date pas d'hier ! 

Je refuse d'admettre que les cheveux défrisés ne puissent pas être aussi naturels 
que les cheveux crépus. 
Par contre, imposer le diktat des cheveux lisses à tout va est pour moi,
une forme d'aliénation mentale. 

La technique et l'entraînement permettent de venir à bout de tout, je pense. 

Les stéréotypes doivent être combattus. 
Le chemin est difficile mais le combat continue (Ah Kery James, je t'aime tant !).

Le fait que les personnes que tu ne connais pas commentent tes progrès et t'encouragent, 
je trouve cela chouette.
D'autres te démolissent de façon négative, et après ? 

Tu as le droit de te tromper et de recommencer ! 
Tu trouveras toujours des personnes qui sauront t'apprécier à ta juste valeur 
ou te conseiller sans se moquer de toi.
Mary Pickford, une artiste des années 30 disait : "L' échec ce n'est pas de tomber, 
mais justement de rester à terre ". 
Il y a des gens méchants c'est vrai ou d'autres,  soi - disant de la "Haute" 
- fais voir ta matricule pénitentiaire s'il te plaît ? - ...  il faut faire avec.

On a tous nos problèmes certes, et je pense qu'à notre niveau, il est possible d'y arriver. 
Si ce n'est pas aujourd'hui, et bien, ça sera pour demain. 

En terme de coiffure, je m'estime encore novice. 

Les compliments du genre 

: " Ouh la, TOI tu sais te coiffer ! 
    Viens COPINE - non mais on se connaît d'où ? - jouons dans la cour des grandes. 
    Tu pourras me servir à quelque chose à un moment où à un autre " , je les trouve malvenus, déplacés.

Pourquoi? 

Désolée, je n'aime pas les CLANS.

D'accord, la connexion internet plantera à un moment où à un autre. 
D'accord, je pourrais être en trauma, ok, ça ce n'est pas négociable sur le moment (RIRES).

Mais on trouvera toujours moyen de se parler !

Traitons nous - mêmes comme nous souhaitons être considérés.

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